samedi 2 août 2014

savonnerie des cantons

Ben oui, on n'a pas pu résister...
Dans notre périple dans les cantons de l'Est, on s'est arrêté inopinément dans une savonnerie artisanale de la région : la savonnerie des cantons!



J'ai pas pu m'empêcher de craquer sur quelques achats... 


 

 Sur la jolie route qui relie Magog à Austin (pas au Texas), au bord du lac Memphrémagog, cette savonnerie offre une jolie boutique toute en bois et un grand choix de savons, en plus d'un point de vue plus que sympa sur la région... .

mardi 29 juillet 2014

Saint Benoît du Lac...

... et son abbaye.





Fondée en 1912, c'est une abbaye bénédictine. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur la façon dont vivent ces moines. Description d'une journée dans l'abbaye :

  • 5h : les vigiles, prières pendant environ 50 minutes
  • prière personnelle, lectures spirituelles, petit déjeuner
  • 7h30 : Laudes, correspondant à la célébration du lever du jour qui évoque la résurrection de Jésus
  • matin : travail intellectuel ou manuel
  • 11h : eucharistie (célébration du mémorial de la pâque du Christ)
  • 12h : office de sexte
  • 12h20 : dîner en silence, avec une lecture à haute voix
  • après-midi : travail manuel ou intellectuel, célébration de None
  • 17h : Vêpres, pendant 30 minutes, rappel de la Rédemption
  • avant-souper : lecture lente de l'Ecriture Sainte
  • 18h30 : souper, suivi d'un temps de détente
  • 19h45 : Complies, l'ultime prière du soir


Bon je ne suis pas prête à devenir membre de cette communauté. Mais c'était intéressant à connaître!
















L'abbaye est aussi célèbre pour la fabrication de fromage et de cidre... donc je n'ai pas pu résister, je repartirai avec une bouteille de cidre brut et un pack découverte de 6 fromages. 

samedi 26 juillet 2014

Magog

Lors d'un week-end entre filles, on part faire un tour à Magog pour sortit un peu de Montréal...

Alors Magog c'est ou? Dans la région de l'Estrie, autrement dit ici :


Magog est situé au Nord-Est du lac Memphrémagog, long de 42 kilomètres, et qui passe la frontière avec les Etats-Unis. Pour la petite histoire, le nom Memphrémagog vient du monstre Memphré qui habite les eaux du lac... (petite similarité avec le Loch Ness).




27 000 habitants pour une ville dynamique et une plage fort sympathique... Le centre ville est animé avec ses nombreux restaurants et ses animations, musique et artistes de rue.

Du coup on ne s'est pas laissé abattre : brunch le samedi midi!  

Et nouveau resto le samedi soir!

On y trouve même une "plage", correspondant au bord du lac!


On a logé dans une chambre d'hôtes dénichée par Val, à la limite de Orford et Magog. Une place bien sympa, tenue par... des français, pour changer. :)



Pas folle la Val... elle a bien choisi notre chambre d'hôtes!! La piscine dont on aura profité l'après-midi! 

Le spa... dont on n'aura pas profité vu la chaleur. 
Et le samedi soir, retour pour profiter de Magog au soir couchant... Joli! 



Une belle place à visiter!!

(Toutes les photos viennent de MattetVal)

jeudi 24 juillet 2014

covoiturage

En attendant les photos de quelques sorties sympa (ça va venir!), voici une petite découverte récente.
Que signifie ce panneau?

Tout simplement que la voie correspondant à la flèche est réservée aux bus et aux voitures avec au moins 2 personnes à l'intérieur... eh oui, il existe des voies de covoiturage au Québec! Bon j'aurai seulement mis 3 ans à m'en rendre compte, c'est pas si mal. 

Il y a des variantes : 

Réservé aux bus, aux taxis et aux voitures avec au moins 3 personnes du lundi au vendredi entre 6h et 9h. Le reste du temps, la voie est pour tout le monde. (Il n'y a pas de voies de covoiturage en ville mais les fins de semaine, on peut souvent emprunter les voies des bus en voiture). 

J'ai eu l'occasion d'emprunter cette voie la semaine dernière en partant en week-end... la voie est à droite (et du coup empiète sur la bande d'arrêt d'urgences mais ceci est une autre histoire) et permet de dépasser tous les départs en vacances qui bouchonnent... plutôt sympa. 

Bien sûr il y a toujours des petits malins seuls dans la voiture qui prennent la voie... les contrôles de police sont fréquents, et le ticket pour l'infraction dépasse les 150$... salé? Oui, mais bien mérité aussi :)




Le Québec encourage le covoiturage... pas compliqué, il suffit d'aller faire un tour sur le site covoiturage.ca pour trouver quelqu'un! Et si vous n'avez pas de voiture, voilà une méthode fort pratique pour se rendre dans une autre ville, vu le faible réseau ferroviaire du coin... 

samedi 12 juillet 2014

Montréal et le harcèlement de rue

En attendant quelques articles sur un week-end passé à Orford (j'attends de récupérer les photos!), le mois de juillet et ses balade urbaines nocturnes me poussent à soulever quelques questions. (oui je parle de juillet parce que vous comprenez bien qu'on est moins souvent dehors à 3h du matin au mois de janvier...). 
Juillet donc, sa chaleur, ses filles en mini-jupes (si si, certaines sont vraiment mini), sa douceur de vivre... et le fait d'être persuadé de pouvoir traîner n'importe ou n'importe quand sans problèmes. Explications. 

Loin de moi l'idée de me faire l'écho de certaines pensées françaises du "il y a des agressions à chaque coin de rue en France", "on n'est plus en sécurité nulle part" et autres phrases qui ne font que créer une espèce de paranoïa stupide. 
J'ai vécu une dizaine d'années à Marseille, je ne me suis jamais privée pour rentrer tard ou marcher à travers la ville la nuit (bon j'ose quand même préciser qu'il est vrai que je ne me promenais pas dans les quartiers nord... Marseille n'est pas le coupe-gorge que certains se plaisent à décrire. 


Cependant, en tant que fille, il y avait quand même un souci, qui semble exister dans chaque ville et probablement chaque endroit de France. Je veux parler du harcèlement de rue. Pour ceux qui ne connaissent pas, le harcèlement de rue, qu'est-ce que c'est? Selon wikipédia, c'est une pratique de harcèlement sexuel qui consiste pour des hommes à adresser aux passantes des remarques sur leur apparence physique, leur tenue, à les insulter ou à leur faire des propositions de nature sexuelle.



Le phénomène semble prendre de plus en plus d'ampleur en Europe, probablement à cause des témoignages de femmes qui osent enfin en parler. Parce qu'en soi, ça pourrait sembler bien anodin... Des remarques sur le physique? C'est à prendre comme un compliment, si la fille était moche elle n'aurait aucune remarque. Un homme qui aborde, c'est une marque d'intérêt. Et puis après tout, si on ne veut pas se faire remarquer, on ne sort pas en mini-jupe ou avec un décolleté. 


Oui mais non. Le harcèlement de rue j'ai connu, j'y ai eu droit, quasiment à chaque sortie, que je sois habillée avec le pire survêtement du monde ou en tenue sexy, en baskets ou en talons. Dire "merci" en souriant, ignorer, demander d'arrêter, menacer, j'ai également tenté toutes les réactions possibles pour me débarrasser des mecs qui généralement ne se contentaient pas d'un "vous êtes charmante mademoiselle". C'est extrêmement pénible, ça peut être effrayant, et ça conduit à avoir des attitudes de recul et de méfiance envers la moindre personne qui vous aborde, mais si elle ne désire que savoir ou se trouve la rue Voltaire. Il faut dire que sur 1 passant qui aborde pour demander son chemin, il y a 9 crétins qui pensent que venir dire à la fille qu'elle est "bonne" est le summum du compliment, et qu'elle mérite de se faire insulter si elle ne répond pas. 
Ca peut sembler anodin, mais en France j'ai vécu ça quotidiennement et je ne connais pas une seule fille dans mon entourage qui n'a pas connu ça.   



Pour ceux et celles qui se posent des questions, ce site est très bien fait et présente en scènes de BD des situations réelles vécues par les femmes. 


Et à Montréal?  A Montréal, je trouve que la place de la femme est différente. Les hommes risquent gros si on les accuse de harcèlement. Résultat? Le harcèlement de rue n'existe pas. Depuis plus de 3 ans que je vis ici, je me suis fait suivre 2 fois par ... des français qui venaient manifestement d'arriver et qui n'avaient pas encore tout compris à la culture de ce pays (à mon humble avis ils ont eu de la chance de tomber sur moi, ça aurait pu leur valoir quelques ennuis). 
Sinon, les gens qui t'abordent le font généralement parce qu'ils souhaitent un renseignement, voire pour te souhaiter une bonne journée... Personne ne s'occupe de toi, de ce que tu fais en ville au milieu de la nuit, d'ailleurs Montréal est animée toute la nuit, on trouve autant de personnes sur le boulevard St-Laurent à 4h du matin qu'à 14h). Musique aux oreilles, téléphone à la main (bon ça je ne le fais toujours pas pour la bonne raison que j'oublie quasi systématiquement mon téléphone et qu'en plus j'ai horreur des gens dans la rue qui te font profiter de leur conversation), filles plus dénudées qu'habillées, j'avoue penser qu'on peut se permettre plus de choses ici qu'en France sans penser aux conséquences... 


Donc les filles si vous souhaitez un répit dans le harcèlement quotidien... venez donc faire un tour par ici. :)

Cela dit, une nuance est à apporter. Apparemment le harcèlement de rue existe aussi à Montréal, d'ailleurs des associations existent pour les dénoncer. Mais pour moi cela n'a absolument rien à voir avec ce qu'il se passe en France (et dans d'autres pays d'Europe d'ailleurs). Même si ça reste inacceptable. 

Et si jamais certains pensent que j'Exagère sur le ressenti du harcèlement de rue en France et en Europe, rejetez donc un coup d'oeil sur ce genre de reportage... 


Pour la petite histoire, il faut savoir que si les femmes ont obtenu que les hommes cessent ce genre de comportement au Québec, elles y ont perdu les attentions des gentlemen... ici on ne va pas te tenir la porte, t'avancer ta chaise, et tout le monde se fiche de qui sera la première personne à goûter le vin. Certaines le déplorent... pour ma part j'ai vite fait mon choix, je préfère m'asseoir toute seule qu'entendre des imbécillités au quotidien! 



mercredi 4 juin 2014

Les séries de hockey... ou comment rassembler les Canadiens

Eh oui, en ce moment j'attends l'été avec impatience (il arrive, ouf!). Et pendant ce temps se joue toujours le sport national canadien : le hockey. La saison de hockey commence en septembre, et s'éternise... car en ce moment se jouent les séries.
Les séries c'est quoi?


Alors petite explication pour ceux qui ne connaissent pas grand chose au hockey.

La ligue nationale de hockey (LNH) regroupe les équipes du Canada et des Etats-Unis, elle est connue pour être la meilleure mondiale. Elle regroupe 30 équipes réparties dans 4 divisions de 7 ou 8 équipes (divisions Atlantique et Métropolitaine pour l'Est, Pacifique et Centrale pour l'Ouest). Chaque équipe joue 41 matchs à domicile et 41 à l'extérieur.
En série éliminatoire, les équipes disputent des séries de matchs pour accéder au tour suivant ; la première équipe remportant 4 victoires se qualifie face à son adversaire, avec un maximum de 7 matches. Les équipes progressent ainsi, avec une séparation Est et Ouest (Est et Ouest sont appelés Conférences). Les vainqueurs de chaque conférence gagnent un trophée et se rencontrent en finale de la Coupe Stanley, symbole le plus respecté du hockey professionnel.


Les Canadiens de Montréal se sont hissés en finale d'Association, donc juste avant la coupe Stanley... mais se sont fait éliminer par les Rangers de New York au 6e match... Beaucoup de déception pour les Montréalais.


Je ne suis pas une fan de hockey, mais l'ambiance autour de ce sport est à mon avis autrement plus sympathique que celle existant autour du football (soccer) en France...


Fin des séries pour les Canadiens! On peut se tourner vers les beaux jours, oublier un peu la glace ça fait du bien aussi! 

vendredi 30 mai 2014

pharmacie

Ouffff j'en ai des articles en attente... mais avant de les publier, je ne peux résister au plaisir de vous faire partager à nouveau ma découverte du système de santé canadien (enfin québecois). 
Si vous vous souvenez, j'ai déjà parlé du manque de médecins de famille, du principe d'aller en clinique au moindre souci, des temps d'attente qui incitent à la loooooongue méditation (mon record personnel du temps d'attente le plus court pour voir un médecin est de 4h30). 

Mais entre temps j'ai fait quelques nouvelles découvertes. En effet, en tant qu'étudiante française, j'ai des facilités d'accès aux soins au Québec (déjà je rigole, mais mes pauvres collègues étrangers et non français ont pas mal de soucis supplémentaires pour se faire soigner). Donc quand je vais en clinique, je montre ma carte soleil (équivalent de la carte Vitale française) et je ne paie rien (ici, pas de participation genre 1$ à la consult, tout est gratuit). 

Ca se corse lorsqu'il faut prendre un traitement... 




En effet, il faut savoir que tout résident du Québec doit être couvert par un régime d'Assurance médicaments, différents de l'assurance qui permet d'avoir accès aux cliniques/hôpitaux. Il existe un régime public et des régimes privés, qui sont des partenariats avec le lieu de travail ou le bénéfice de l'assurance du conjoint (et toujours beaucoup plus avantageux que le régime public). On est obligé de souscrire à un régime privé si on le peut - et il est obligatoire de bénéficier d'une assurance médicaments. 
Bref en tant qu'étudiante, je suis inscrite au régime public d'assurance médicament. Jusque là tout va bien. 

Il faut savoir qu'à chaque fois que l'on va prendre des médicaments à la pharmacie, on paye une franchise. Une visite à la pharmacie = paie de 16,25$, quel que soit le nombre de médicaments que l'on va prendre. Cette franchise se paie une fois par mois. 
(pour les petits malins qui tentent de retirer des médicaments pour plus d'un mois, pas la peine de rêver, on paie la franchise autant de fois qu'il y a de mois visés par son achat). 

Ensuite, on paie ce qu'on appelle une coassurance. La coassurance, c'est le pourcentage du coût des médicaments qu'on doit verser (après paiement de la franchise). Elle est de 32% du prix du médicament. 

Il existe un montant maximum mensuel pour ses traitements, qui est de 82.66$ (ça commence à chiffrer). 

Enfin, on paie une prime à l'année en même temps que ses impôts, qui correspond au montant pour l'inscription au régime public 
(elle est dépendante des revenus, mais moi et mon malheureux salaire à 16 000$ annuels on paye quand même ; le maximum est de 607$ par an). 

Et c'est là qu'on voit rapidement les failles du système... Il y a environ 7000 médicaments remboursés (sur une liste consultable). Ca peut paraître beaucoup mais en fait pas vraiment... et on peut vite se faire déborder par le prix de traitements très simples. 
(ca m'est d'ailleurs arrivé récemment, pour traiter quelque chose d'extrêmement basique, j'ai atteint mon palier de 165.24$ pour 2 mois... pas étonnant que certains ne se fassent pas soigner). 



A savoir qu'il n'est pas question de complémentaires santé ou autre, je n'ai aucun moyen de me prendre une mutuelle pour compléter le paiement par la RAMQ. 

Donc pour résumer : 

- pas de médecin de famille (à part pour les chanceux qui en ont un de longue date)
- temps d'attente moyen à la clinique : 5h
- temps d'attente moyen aux urgences : 24h (pour état non critique hein... faut pas exagérer. Mais essayez d'aller ailleurs qu'aux urgences en cas de souci, ça servira à tout le monde). 
- prix des médicaments : cher. 
- beaucoup de gestes non remboursés... je n'en ai pas eu besoin mais les bilans sanguins, les anesthésies, tout ça n'est pas pris en charge sauf si vous avez la chance d'avoir une assurance privée... 

Il faut aussi savoir que le système québecois est le meilleur d'Amérique du Nord... Nos voisins des Etats-Unis sont beaucoup plus mal lotis que ça. 
Qui crache encore sur le système français? 


Ah oui j'en ai quand même tiré une chose positive (si si) : on vous donne le nombre de gélules/comprimés dont vous avez besoin... et pas des boîtes de 48 quand on a besoin de 5 jours de traitement. Pour ça, c'est bien pensé. Avec chaque traitement, une feuille explicative est jointe et le pharmacien s'assure d'expliquer comment prendre son traitement, et s'il n'y a pas d'interactions ou de contre-indications (j'ai rarement vu faire ça en France). 
Pour reprendre la phrase fétiche d'une amie : "et quand tu n'As pas d'argent, tu crèves de la lèpre?"
Ben... oui... 

Soignez-vous bien! :)

jeudi 17 avril 2014

Intermède

Comme en ce moment je suis en pleine préparation d'examens, je manque cruellement de temps pour découvrir de nouvelles choses au Québec.

Donc voici un petit entracte :




Ben oui on peut être musicien et s'amuser, y a pas de raison!

lundi 14 avril 2014

On recrute à l'institut!!

On ne connaît pas leur nombre exact, certains parlent de 7, moi j'en ai vu 4. On avait vu un renard adulte l'automne dernier... et voilà le résultat. Ils passent leur temps à jouer derrière nos vitres.





Craquants non? :D

Allez la semaine prochaine je vous montre les marmottes.

samedi 29 mars 2014

architecture montréalaise

Aujourd'hui on s'attache à la découverte de l'architecture de Montréal... Enfin plus exactement, aux appartements.


Comme le dit si bien Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade :
"Niveau architecture Montréal c'est un peu n'importe quoi
Y a du vieux, du neuf, des clochers, des gratte-ciel qui se côtoient".

Donc oui Montréal c'est éclectique. D'ailleurs la plupart des gens découvrent autre chose que ce qu'ils avaient imaginé (en même temps, les gens imaginent soit une ville jumelle des villes françaises, soit une cité d'Amérique du Nord genre New York).

Question immeubles, on trouve un peu de tout...

Depuis quelques années, les structures modernes affluent, les fameux "condominiums" :







On trouve aussi parfois quelques structures étranges : 

l'ensemble résidentiel Habitat, au Vieux Port (construit en 1967)

immeubles "types" avec très souvent une entrée particulière (gare aux excaliers l'hiver!)





les façades colorés du plateau Mont-Royal


les immeubles du quartier des affaires

les façades cossues d'Outremont (quartier majoritairement juif et chic)

immeubles type européens du Vieux-Port

 







Suivant les quartiers, on trouve des façades colorées, de la pierre, de la brique, du béton (rare à Montréal!). 

Mais finalement, dans les différents appartements que j'ai pu voir, il sont presque tous bâtis sur le même modèle, que je trouve pour ma part assez étrange. 
Explications. 

- dans chaque appartement il y a un couloir (ok pas dans les studios - quoique.). Les appartements ici sont effet pour la plupart tout en longueur et traversants. Alors un couloir ça peut être bien c'est un fait ; mais ça prend une place folle. Dans mon quasi 40m2, j'ai 7m2 de couloir de moin d'1m de largeur. Allez donc faire quelque chose de cette place... 

- les fenêtres sont petites. Je suppose que le froid y est pour quelque chose mais ça rend la plupart des appartements très sombres, surtout étant donné qu'il n'existe généralement que 2 fenêtres (appartements en longueur, souvenez-vous!). 

- le double vitrage c'est du luxe. La plupart des fenêtres coulissent et sont constituées de 2 panneaux, mais l'hiver le froid et le vent passent très facilement. Ce qui conduit pas mal de Montréalais à condamner leurs fenêtres pendant la saison froide avec de grandes bâches en plastique. Assez efficace mais esthétiquement déplorable (en plus ça empêche d'aérer la pièce, ce qui est à mon humble avis un plus grand problème). 

- l'isolation est atroce. Phonique autant que thermique. Et là encore j'ai du mal à comprendre. Les immeubles sont en bois, ce qui fait qu'on construit plus vite et pour moins cher qu'avec le béton. Mais on perd tellement en énergie, dans un pays qui atteint régulièrement des températures sous les -20 degrés, on peut se poser des questions. 

- l'isolation volet 2 : le phonique donc. A part dans les immeubles en béton, on entend quasiment tout ce que font les voisins - à croire qu'ils sont dans la même pièce. J'ai la chance d'habiter un 2e étage sans personne au-dessus et d'Avoir des voisins calmes, cela dit j'entend tout ce qui se passe dans la cage d'escalier et la vie des voisins lorsqu'il se trouve dans la pièce qui jouxte mon appartement. A savoir qu'on entend ses voisins lorsqu'ils sont dans le même immeuble mais aussi souvent les voisins de l'immeuble d'à côté. (Ca fait que je rêve souvent d'une maison). 

- les volets ça n'existe pas. Tradition ou fait qu'il faudrait les changer tous les ans à cause du froid, dans tous les cas mieux vaut poser des stores opaques ou apprendre à dormir malgré la lumière du jour (on peut me traiter des fainéante mais l'été le soleil se lève à 5h). 

- les salles de bain sont miniatures. Ici on classe les appartements en 1 1/2, 2 1/2, 3 1/2... le premier chiffre c'est le nombre de pièces (tout inclus, cuisine aussi) et le 1/2 la salle de bain. Et pour cause, c'est assez rare qu'on puisse tenir à plus d'une personne dans une salle de bain. Ca s'améliore avec les constructions modernes mais c'est pas encore ça. 

- le parquet est maître : ça c'est plutôt bien, on a moins froid aux pieds. 

- les cheminées sont interdites : avec des constructions en bois c'est plutôt bien. Parce que ça flambe très très vite. Donc chauffages électriques pour la plupart, collectifs assez souvent, ce qui est dommage parce que les habitants ici ont une propension à chauffer assez ahurissante : beaucoup d'appartements sont autour des 25-26 degrés.  Alors oui on peut se mettre en T-shirt mais pour l'écologie on repassera et personnellement je suis assez mal à l'aise à ces températures en intérieur. 

Pour résumer, Montréal n'est à mon avis pas un modèle architectural à suivre en terme de rendement énergétique et d'optimisation de l'espace... mais on l'aime quand même!